L\'Echo du Bénin

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PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

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       SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT

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32/PR/SGG/Com.

 

 

 

C O M  M  U N I Q U E     

 

 

           Au début de la séance, le Conseil des Ministres a observé une minute de silence à la mémoire de feus :

 

- Miwanou  Komavo,GBONGBON, père de Monsieur Robert K. GBONGBON, Directeur Général Adjoint de la Poste du Bénin S.A., décédé le 22 août 2006 ;

 

- Taofick ASSANI, ex-Maire de la 1ère Commune Urbaine de Ouidah ;

 

- Melide A. ADJOUDJENON, père du Lieutenant-Colonel Marc ADJOUDJENON, Chef Service de Liaison et de Documentation des Départements du Mono/Couffo, décédé le 03 septembre 2006 ;

 

- Tibouté-Kounyo KAKI, mère de Monsieur Christophe KAKI, précédemment Directeur de Cabinet du Ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, décédée le 19 septembre 2006 ;

 

- Ahandéssi Zonoudo  AYIKPON, Agriculteur, chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole, père de Monsieur Henri AÏKPON, Directeur du Collège d’Enseignement Général de Domè,  décédé le 29 août 2006.

        

 

                                                                                    

       Au cours de la séance, le Conseil des Ministres a examiné et approuvé   plusieurs dossiers, notamment :

 

- deux comptes rendus du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche relatifs, le premier, à la 58ème réunion de la Commission Baleinière Internationale, tenue à St Kitt et Nevis, du 17 au 20 juin 2006 et le second, à la 6ème réunion du bureau de la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Riverains de l’Océan Atlantique, tenue à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 18 au 21 juillet 2006 ;

 

- un compte rendu du Ministre de la Justice, Chargé des Relations avec les Institutions, Porte-Parole du Gouvernement relatif aux Journées de réflexion sur le fonctionnement de la Commission Nationale de Législation et de Codification, tenues les 18 et 19 juillet 2006 ;

      

- un compte rendu du Ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant relatif à la première rencontre de suivi de l’Accord Multilatéral de Coopération en matière de lutte contre la traite des enfants en Afrique de l’Ouest qui s’est déroulée à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 25 au 27 juillet 2006 ;

 

- un compte rendu du Ministre des Affaires Etrangères relatif au septième Sommet Léon SULLIVAN, tenu à Abuja, au Nigéria, du 17 au 20 juillet 2006 ;

 

- un compte rendu du Ministre de l’Environnement et de la Protection de la Nature au sujet de la visite qu’il a effectuée sur les berges lagunaires de Gbogbanou et de Dédokpo.

 

 

       Le constat fait des berges lagunaires de Cotonou en général et de celles de Gbogbanou et de Dédokpo en particulier, est désolant et inquiétant à plus d’un titre.

 

                                                                                                      

        En effet, ces berges qui font partie intégrante du domaine public de l’Etat se trouvent dans un état d’insalubrité grave et d’occupation anarchique face auquel le Gouvernement, en collaboration avec la Mairie de Cotonou, doit prendre des mesures énergiques pour garantir un cadre de vie sain, agréable et sécurisé aux populations.

 

    Il est impérieux de redonner à Cotonou, notre Capitale économique, l’image d’une ville propre et belle et créer par la même occasion, les conditions propices à la production, à l’exploitation et à la commercialisation des produits halieutiques béninois à l’étranger.

 

   Dans ce cadre, il doit être procédé, dans les brefs délais, au déguerpissement des occupants illégaux et à l’assainissement de ces berges en attendant la mise en œuvre du Projet d’Aménagement qui y est prévu.

 

           Le Conseil des Ministres a  en outre autorisé au cours de cette  réunion :

                                                                                      

- la participation d’une délégation du Bénin aux réunions du Comité Ministériel de suivi des négociations de l’Accord de partenariat économique Afrique de l’Ouest – Union Européenne et de la Task Force de préparation régionale qui se tiendront à Niamey, au Niger, les 06 et 07 octobre 2006 ;

 

- la participation d’une délégation  de notre pays à la deuxième Edition de la Foire internationale du Tourisme de Caracas en République Bolivarienne du Vénézuéla, du 04 au 08 octobre 2006 ;    

 

 - la participation d’une délégation  du Bénin à la réunion du Groupe de travail du Conseil Supérieur du Sport en Afrique qui aura lieu à Alger, en Algérie, du 28 au 29 septembre 2006 ;

                                                                                         

 

 

 

- la participation d’une délégation   de notre pays à l’Atelier régional sur le rôle de la profession comptable dans le développement économique de l’Afrique qui aura lieu à Naïrobi, au Kénya, du 28 au 29 septembre 2006.

 

                                     

           Le Conseil des Ministres a également autorisé :

 

                                                                                                   

- l’organisation à Cotonou, les 28 et 29 septembre 2006, d’un Atelier sur la gestion du temps de travail ;

 

                                                                                        

- l’organisation à Porto-Novo, du 02 au 07 octobre 2006, de la Semaine Nationale de l’Habitat dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de l’Habitat, édition 2006 ;

 

 

- la visite de travail au Bénin, du 03 au 04 octobre 2006, d’une délégation de l’Institut de Formation et de Coopération Technique de l’Organisation Mondiale du Commerce ;

 

 

- l’organisation à Abomey-Calavi, Parakou et Cotonou, du 02 au 09 novembre 2006, de la 8ème édition du Colloque africain sur la recherche en Informatique ;

 

 

- la célébration à Natitingou, le 05 octobre 2006, de la 13ème Journée Mondiale de l’Enseignant ;

 

 

                                                                                      

- la célébration au Bénin, le 16 octobre 2006, de la 26ème Journée Mondiale de l’Alimentation et de la 10ème édition du Téléfood.

 

                                                                                                      

 

 

 

 

          Le Conseil des Ministres saisit cette occasion pour lancer un appel à  tout le peuple béninois et aux partenaires du Bénin afin qu’ils se mobilisent davantage que par le passé pour apporter leur contribution financière et matérielle destinée à aider les populations les plus vulnérables à se prendre en charge autour de micro-projets d’activités génératrices de revenus.   

 

 

 

 

 

                                       Cotonou, le 27 septembre 2006

 

                                                                                     Le  Secrétaire Général du Gouvernement,

 

 

                                                              

 

                                                                              Epiphane NOBIME.-

 


 

 

 

 

REPUBLIQUE DU BENIN

Fraternité – Justice - Travail

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MINISTERE DU DEVELOPPEMENT, DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

 

Adresse liminaire de Monsieur Pascal I. KOUPAKI,
 Ministre du Développement, de l’Economie  et des Finances
à la presse  en marge des Assemblées annuelles du Fonds
Monétaire International et de la Banque Mondiale


Singapour, 19 – 20 septembre 2006

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Messieurs les Administrateurs,

Monsieur le Directeur du Département Afrique du FMI,

Mesdames et Messieurs les Journalistes,

Honorables invités, Mesdames et Messieurs,

Je vous remercie d’avoir répondu à mon invitation, en acceptant de consacrer ce programme spécial à mon pays, le Bénin. Avec une population d’environ 7,5 millions d’habitants, le Bénin s’étend environ sur une superficie de 116.000 km2 sur la côte ouest africaine. Il constitue la porte d’entrée privilégiée sur deux ensembles d’intégration sous régionale que sont :

- d’une part l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), avec son marché de plus de 75 millions de consommateurs ;

– et d’autre part la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec son marché d’environ 300 millions de consommateurs comprenant le Nigeria.

Mon pays suscite sans doute beaucoup d’intérêt, depuis l’élection présidentielle de mars 2006. Celle-ci a consacré la dynamique du changement prônée par le Dr. Boni Yayi et portée par une volonté populaire irrésistible qui l’a plébiscité. L’alternance politique ainsi réalisée dans mon pays, confirme la stabilité du processus démocratique amorcé depuis l’historique conférence nationale des forces vives de février 1990.

Mesdames et Messieurs, je suis heureux et honoré de pouvoir vous faire connaître, dans ce nouveau contexte politique qui prévaut au Bénin depuis lors, la vision stratégique qui sous-tend la double ambition du Président de la République et de son Gouvernement.

Mesdames et Messieurs, les performances économiques récentes du Bénin ont été, il est vrai, modestes. En effet, après avoir enregistré une croissance moyenne de 4% sur la période 1991-1996, puis de 5% entre 1996 et 2001, l’activité économique a atteint 6,1% (2001), avant d’amorcer une tendance à la baisse à partir de 2002. Elle a chuté à moins de 3% en 2005. Cette contre-performance économique s’est traduite par des difficultés au niveau des finances publiques et une accumulation d’arriérés de paiement intérieurs.

Face à une telle situation économique et financière, une exigence majeure apparaît : insuffler le renouveau économique, en vue de conforter l’avancée démocratique. Aussi, les premières mesures prises par le Gouvernement concernant la maîtrise des dépenses, le contrôle de leur qualité, le respect des procédures et les efforts de recouvrement des recettes et des créances de l’Etat, ont-elles permis, grâce à la rigueur et à la discipline budgétaire restaurées, de reconstituer progressivement la trésorerie de l’Etat. Il apparaît nécessaire, dans ces conditions, de dégager une épargne budgétaire et de mobiliser les ressources intérieures, en vue de contribuer au financement des investissements.

A cet égard, la vision du Gouvernement, découlant du programme du Président, est clairement définie notre document d’orientation stratégique. Conscients des contraintes et forts des atouts, ainsi que des potentialités insuffisamment exploitées, le Président de la République et le Gouvernement entendent impulser une politique de développement hardie, fondée sur une stratégie dont le socle comprend les principaux piliers ci-après :

·        la bonne gouvernance, au moyen d’une administration publique de développement exemplaire, au service de l’intérêt général et de la promotion du secteur privé ; dans ce sens, la signature de la charte de fonctionnement du Gouvernement et la déclaration formelle des biens de chaque membre du Gouvernement constituent des signaux forts donnés par l’équipe gouvernementale ;  

·        la consolidation de la stabilité macroéconomique ;

·        le développement global du pays, avec la création de pôles de développement par la promotion de grappes de projets, la diversification des secteurs productifs et des services, l’aménagement du territoire et la réalisation de grands travaux d’infrastructures économiques et sociales. Plus spécifiquement, dans le cadre de la politique de diversification de l’appareil productif, le Gouvernement du Bénin entend engager une révolution verte visant à promouvoir l’agriculture grâce à l’aménagement des riches vallées des fleuves Ouémé, Mono et Niger et soutenue par une réforme agraire ;

·        la mise en œuvre résolue des réformes structurelles et des politiques sectorielles, assurant la promotion des entreprises privées et la promotion de l’investissement ; la zone franche industrielle en cours d’aménagement et qui va être élargie aux entreprises de services, jouera un rôle majeur ;

·        la prise en compte d’une politique de décentralisation et de développement de proximité, afin d’intégrer toutes les couches sociales dans le système productif.

Des politiques transversales relatives, entre autres, à la valorisation des ressources humaines, la promotion de l’emploi, la fiscalité de développement, le financement, la protection de l’environnement, etc. serviront d’appui aux principaux piliers ci-dessus.

Bien entendu, la mise en oeuvre de cette stratégie de développement, implique un effort soutenu de mobilisation de ressources intérieures. Elle nécessite également un « partenariat public-privé » dynamique, et l’accompagnement de la communauté internationale et des partenaires au développement.

Le Gouvernement est convaincu que la création de la richesse ne peut être que le fait d’un secteur privé dynamique, compétitif et performant, car l’entreprise est la forme d’organisation la plus apte à créer à cet effet. Il faut donc conférer aux opérateurs économiques privés nationaux ou étrangers, la plénitude de leur fonction de production et de création de richesses. Les fonctionnaires et l’Etat ne peuvent pas se substituer aux mécanismes de marché. L’Etat devra, en conséquence, se concentrer sur ses fonctions régaliennes, sur le renforcement des compétences techniques, sur la régulation de l’activité économique, sur l’assainissement du cadre macroéconomique et de l’environnement juridique, réglementaire et sécuritaire, nécessaires au développement des activités du secteur privé.

Le Gouvernement vient d’ailleurs d’adopter il y a trois jours la lettre de développement du secteur privé, destinée à apporter des facilités d’accompagnement aux efforts des opérateurs économiques.

Les principaux axes retenus pour le développement du secteur privé sont les suivants :

- la mise en place d’organes de partenariat avec le secteur privé et de promotion de l’investissement. Un Conseil Présidentiel de l’Investissement (CPI) a été créé. Il a pour mission principale de renforcer le dialogue avec les investisseurs, dans le but d’accélérer l’identification et la mise en œuvre des réformes visant l’amélioration de l’environnement des affaires ;

- l’élimination de tous les obstacles à l’expansion harmonieuse des affaires par le renforcement des corps de contrôle, la lutte contre la corruption. Ainsi, l’Inspection Générale d’Etat, rattachée à la Présidence de la République, vient d’être mise en place. De même, les moyens d’action de la Chambre des comptes, de l’Inspection Générale des Finances et du Contrôle financier des dépenses publiques seront renforcés, à travers l’accroissement des ressources humaines et matérielles mises à leur disposition. En outre, le Gouvernement prévoit d’accroître l’efficacité de l’administration de la justice et du système judiciaire ;

- la mise en œuvre accélérée des réformes structurelles traduit la volonté du Gouvernement d’améliorer la compétitivité de l’économie nationale. Dans ce cadre, le premier objectif est de rendre disponibles et moins onéreux les facteurs de production. Ainsi, les secteurs des télécommunications et de l’énergie électrique seront libéralisés et le Gouvernement entend poursuivre les réformes en cours au Port Autonome de Cotonou, afin d’accroître son efficacité et sa compétitivité. Cette réforme se traduira par la modernisation des infrastructures et des équipements ainsi que par la simplification des procédures.

- la réalisation d’infrastructures de développement : Dans le cadre d’une politique globale d’aménagement du territoire, la réalisation de grands travaux d’infrastructures impliquera l’Etat, les collectivités locales et le secteur privé, avec une  stratégie de financement articulée autour de mécanismes complémentaires à travers la promotion de partenariats public/privé (BOT, BOO, BOOT). Des études préliminaires indiquent que ces projets nécessiteraient un besoin de financement de 1.350 milliards de FCFA sur les cinq prochaines années.

- la promotion de grappes de projets pour constituer des pôles de développement.

 

En conclusion, le Bénin est un pays dont la stabilité démocratique irréversible, a été consolidée par plusieurs alternances transparentes et pacifiques au sommet de l’Etat au cours des quinze dernières années. Le Bénin est un pays qui a opté pour le libéralisme économique en construction.

Pays en friche économique, le Bénin aspire dans le cadre d’une nouvelle vision sans équivoque, avec une gouvernance de qualité, à promouvoir un secteur privé dynamique et de nouveaux pôles de développement, des filières agricoles intégrées, une industrie exportatrice. Des projets se manifesteront, dont la réalisation sera soutenue par le Gouvernement, déterminé à faire du Bénin une économie émergente, compétitive et prospère, au carrefour de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Je vous invite donc à accompagner, par le biais de vos canaux de communication, mon pays le Bénin, dans ses efforts de développement et de croissance accélérée, nécessaire à la création de richesses et à la réduction de la pauvreté.

Je vous remercie.

 


 



28/09/2006
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